Devrait-on réduire les produits laitiers ?
Vous rappelez-vous ces spots publicitaires martelant que les produits laitiers “sont nos amis pour la vie” ? Ils scandaient l’importance de 3 produits laitiers par jour pour leur “richesse en calcium” qui “renforce les os”. Élevé voire biberonné au lait de vache, habitué du fromage avant le dessert, notre corps les supporte-t-ils vraiment ?
Sommes-nous faits pour boire du lait ?
L’Être humain est le seul mammifère à boire le lait d’un autre mammifère ! Comme l’a prévu la nature, le lait produit par une mère est prévu pour apporter à son bébé ce dont il a besoin pour vivre et grandir. Le lait de vache, qui constitue l’élément principal des laits infantiles, est donc conçu pour faire grandir un veau. Il contient :
- 3 à 4 fois plus de protéines que le lait maternel
- 2 à 3 fois plus de minéraux (calcium, zinc, cuivre, fer…)
- 2 fois plus de graisses
Ces apports prévus pour un veau de 150 kg vont naturellement l’amener à maturité et tripler son poids en quelques semaines. Le nourrisson, lui, aura besoin de plusieurs mois pour seulement doubler son poids.
Cette grande richesse en nutriments n’est donc pas adaptée à l’organisme d’un nouveau-né, d’un enfant, d’un adolescent ni même d’un adulte humain. Le traitement de ces lourds apports nutritionnels demande un effort considérable au corps, ce qui favorise son épuisement, son encrassement et à terme l’apparition de maux et pathologies.
Tous intolérants au lait de vache ?
Plus ou moins ! Tous les êtres humains sont dotés à la naissance d’une enzyme (lactase) permettant de digérer correctement le lactose présent dans le lait maternel notamment. En grandissant, cette enzyme diminue, se raréfie et ne permet plus à l’organisme de tolérer une certaine quantité de lactose. On peut alors ressentir des symptômes tels que :
- diarrhées
- ballonnements
- douleurs lors de la digestion
- vomissements, etc.
En cas de consommation régulière de produits lactés (laits, fromages, crèmes, beurres, glaces…), la difficulté de digestion peut provoquer à terme une inflammation de la muqueuse digestive qui se répercutera sur la santé générale. En définitive, nous sommes tous concernés (à différente échelle) par la difficulté à digérer les produits laitiers avec, quelque soit le degré, un impact sur notre santé.
Enfin, le facteur le plus problématique dans la consommation de produits lactés est la caséine (la protéine majeure des laits animaux). Selon le type lait consommé, elle est plus ou moins problématique pour la santé :
- Caséine A1 : présente dans le lait des bovins hybrides (les plus courants dans l’industrie laitière), a été associée à plusieurs troubles de santé.
- Caséine A2 : présente dans le lait de brebis, chèvres et bufflonnes a été reconnue moins problématique en comparaison.
Les effets
sur notre corps
La composition chimique du lait de vaches hybrides, pasteurisé ou traité avant commercialisation, est acidifiante pour l’organisme et perturbe l’équilibre acido-basique. L’excès d’acidité dans l’organisme favorise les inflammations et l’apparition de pathologies :
- ostéoporose
- acné
- eczéma
- troubles digestifs (remontées acides, ballonnements, gazs)
- chute de cheveux (dont calvitie)
- cystites, etc.
La consommation de produits laitiers ne préviens pas non plus le risque de fractures et n’a pas de lien avec la santé osseuse ! Divers études, dont les méta-analyses de 2014 et celle de 2015, ont défait le lien entre apports lactés et solidité des os.
Un étude de l’institut de santé publique d’Iran a démontré dans leur étude de 2015 que la présence d’hormones dans les produits laitiers agissaient comme perturbateurs endocriniens au sein de l’organisme, jusqu’à être considérés comme facteurs de risques dans la survenue de plusieurs cancers. On y trouve entre autres les stéroïdes, la prolactine, les œstrogènes, la progestérone, les corticoïdes et les androgènes.
Certains troubles respiratoires (tels que l’asthme) ont trouvé leur facteur d’aggravation dans la consommation de produits laitiers. Leur composition étant inflammatoire pour le tube digestif, elle favorise la perméabilité intestinale et permet le passage de certains acides aminés dans le sang à l’origine d’une grosse production de mucus au niveau des voies respiratoires (source).
Les informations précédentes sont fournies à titre informatif et ne peuvent en aucun cas se substituer à un avis, diagnostic ou traitement médical professionnel.
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crédit photo : Brigith Roosipuu – Jessica Delp – Skon via Unslpash
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